DRÔLE DE MOIS SUITE
Je vous le disais avant-hier, la fête au jardin a été superbe, mais brève.
Je n'ai jamais eu autant de roses dans ce jardin, qui ne compte malgré tout que trois printemps, mais l'apogée des floraisons a été atteinte en à peine dix jours, et le mauvais temps revenu a stoppé toute velléité de prolongation.
Ont cependant tiré leur épingle du jeu :
'Domaine de Courson' dont je découvre ainsi la solidité et la résistance aux intempéries,
'Félicité et Perpétue' qui a sagement attendu l'accalmie pour dérouler ses guirlandes,
et 'Lavender dream' qui accueille quelques unes des fleurs du géranium voisin,
et s'est élargi au point de se mélanger avec le berbéris pourpre.
Incroyable, non ? Pour une petite chose qui n'avait que trois pauvres bouts de branche il ya juste quelques mois !
Tiens, en voilà deux qui ne se laissent pas abattre non plus par cette météo désagréable. Les sauges microphylla roses ont doublé de volume en moins de deux semaines. Elles devaient avoir hâte de se retrouver en pleine terre.
L'heuchère macrantha pourpre suit le mouvement. Elles ne sont pas aussi bien abreuvées quand je les arrose, c'est incontestable. Mais je ne veux pas les mettre en situation de manque et les fragiliser quand le temps est sec. Elles apprennent à se contenter de peu mais sont incontestablement plus belles en ce moment.
Cependant, j'en profite moins quand il pleut, condamnée à les admirer depuis les fenêtres.
Les épiaires (ou stachys lanata) apportent une note lumineuse qui amplifie celle des petites feuilles des lamiers argentés.
Le knautia macédonica, une scabieuse pourpre, réhausse la floraison douce des penstemons. C'est amusant, vus de loin ils paraissent franchement roses, et plus l'on s'approche plus ils semblent virer au lavande.
L'adorable géranium 'Summer skies' a réussi à produire quelques hampes florales. J'en suis ravie. L'an dernier avec la sécheresse, il n'avait pu faire éclore aucun bouton.
L'été arrive tout juste et le massif parait bien peu fleuri. Il faut s'approcher pour se rendre compte que des courageuses débordent encore d'énergie.
A gauche , une branche 'd'Apollon moss' accompagne le géranium en pot, et ce sont les feuillages qui assurent la partition colorée.
Au milieu, 'Domaine de Courson', géranium thurstonianum et lancastriense, heuchères et épiaires assurent le spectacle.
Le rosier, un peu ébouriffé par le vent tient remarquablement tête aux caprices du temps,
Le géranium est dans une forme olympique. Regardez, toutes les fleurs et feuilles appartiennent au même unique pied qui couvre, à présent, près d'un mètre carré.
Et le berbéris 'Rosy glow' nous gratifie tout à coup de ces splendides nouvelles pousses, lavées de rose et de blanc qui m'ont tant manqué au printemps dernier.
A l'extrémité droite, l'animation est faible.
'Sibélius' présente une dernière branche fleurie.
'Nimbus' planté le mois dernier, donne sa première fleur, ravissante avec son veinage pourpre sur le fond des pétales lavande, et ses étamines bleu foncé. Le feuillage est à la hauteur, très échancré et d'un frais jaune-vert parfait pour les mettre en valeur.
Avec l'été, arrivent aussi les premières grandes étoiles de la clématite 'Piluu' qui n'hésite pas à se confronter au chèvrefeuille 'Halliana'.
Quelques jours plus tard, c'est 'Ann Thomson' qui offre sa première fleur, en principe magenta à oeil noir, elle est déjà en train de fâner quand je la découvre. Mais, je connais la plante, pour l'avoir cultivée dans mon jardin précédent, et je sais qu'elle est solide et fidèle. Bientôt, elle aussi se faufilera entre ses voisines.
Sous le cerisier, 'Félicité et Perpétue' pousse et fleurit comme si rien ne pouvait l'atteindre.
Du coup, il a l'air un peu pagaille, occupé qu'il est, à fabriquer en même temps, fleurs et tiges. Puis je suis obligée de "ramasser" les branches qui trainent au sol à chaque fois que mon mari sort la tondeuse, et cette "bête" là est griffue.
Alors, j'ai encagé mon sauvageon.
Les barrières lui serviront d'appui, et non de prison, en fait.
Devant la maison, peu d'évolution. Le rosier anglais 'Amber queen' a terminé sa première floraison, les valérianes fânent et montent en graines
Les miscanthus que je craignais de voir absorbés par leurs voisines, ont magnifiquement résisté.
Et j'ai reçu de nouvelles visites.
Peut-être lassé d'attendre les douces soirées d'été qui ne sont toujours pas d'actualité ici, ce hérisson est sorti de sa cachette en pleine journée. Et m'a permis de l'admirer sous toutes les coutures pendant de longues minutes.
Je suis si contente que les petites bêtes se plaisent dans mon jardin. Depuis quelques jours un couple de verdiers vient s'ébattre dans la pelouse, mais ils sont trop vifs et prudents pour que j'arrive à les photographier. Même chose pour le pic épeiche qui a passé quelques minutes dans le lilas cet après-midi.
Voilà, donc, ce que le jardin a vécu ce mois de juin. J'espère ne pas vous lasser avec mes histoires. Et si je mets les noms des plantes avec souvent la précision du cultivar ou de la variété, c'est pour que vous puissiez les trouver si elles vous intéressent.
Je vous souhaite un très bon week-end.