TOUT DOUCEMENT
en août, le jardin s'endort.
La pluie s'est faite plus rare, les nuages continuent à bourgeonner, et les températures sont indignes de l'été.
Un arbuste, cependant, tire admirablement son épingle du jeu : L'abélia, transformé en boule de fleurs.
En arrière-plan, l'hydrangea 'Annabelle' se montre encore vaillant.
Heureusement car les floraisons se raréfient spectaculairement.
Aux feuillages et graminées d'animer un peu le paysage.
Le physocarpus pourpre met, décidément en valeur, toutes les (rares) corolles qui viennent s'alanguir sur lui. Phlox, rudbeckias, géranium.
La petite heuchéra bronze fait ce qu'elle peut. Je pensais qu'elle avait un grand développement et l'avais mise au milieu du massif, elle mérite que je la mette plus en avant l'an prochain.
La salicaire roussit, le véronicastrum murit ses épis, et le petit géranium 'rothbury' offre une dernière couronne de fleurs.
La météo est propice aux maladies, mais les rosiers, atteints par le marsonia tiennent le coup.
Le grand berbéris pourpre, planté devant le thuya, a attrappé l'oïdium, alors que les asters sont indemnes à ce jour. Je décide de l'aider en lui offrant un emplacement plus aéré.
Il devrait faire un bon compagnon pour ce 'Pierre de Ronsard'.
Bonne surprise dans le cerisier. 'Félicitée et Perpétue' a compris qu'il pouvait y grimper. Une promesse de joli spectacle l'an prochain.
Autre surprise, l'arrivée de l'été, le vrai, chaud et sec, après le 15 août. Du coup, le jardin bascule, tout doucement, vers l'automne.
Le feuillage des petits sedums s'empourpre pour accompagner la remontée, légère, du rosier grimpant.
L'amélanchier jaunit prématurément.
L'arbre de Judée lui emboite le pas.
Dans la haie, un des asters précoces rougit, fournissant un bel écrin au grand miscanthus. Avec l'euphorbe 'petit-cyprès', ils forment un trio qui fonctionne bien. Je crois que je vais réutiliser cette association ailleurs.
Quelques jours plus tard la météo fait une nouvelle volte-face, les températures baissent, de bonnes averses rafraichissent le jardin, et je découvre de nouvelles surprises.
L'euphorbe de Corse que j'avais perdue cet hiver, m'a fait cadeau d'un bébé, ces petites feuilles bleutées et pointues, au milieu du cliché, que je n'ai pas réussi à rendre nettes.
Et le groseiller à fleurs, fructifie !
Le berbéris 'Rosy glow', également, me surprend par la bonne tenue des couleurs panachées de son feuillage. Il parait n'avoir absolument pas souffert de la météo cahotique de cet été.
Le ceratostigma dévoile ses corolles au bleu si intense que l'appareil n'arrive pas à le saisir correctement malgré mes tentatives répétées.
A la fin du mois, les spirées du japon commencent à arborer des couleurs chatoyantes qui s'entendent si joliment avec les dernières roses trémières, et les premiers asters blancs.
Le second 'Pierre de Ronsard' découvre également les joies de la "grimpette". L'amélanchier s'abandonne et le jardin blondit. La lumière change.
Le grand sédum ouvre ses somptueux bouquets qui vont régaler les papillons en attendant que les asters s'en chargent. Ce qui ne saurait tarder.
Ils devraient être les rois du jardin en septembre.
Très bon week-end.