AU RIVAU
Le week-end dernier, les plantes étaient fêtées un peu partout.
J'en ai profité pour me rendre une nouvelle fois au Rivau, et profiter de ses atours de printemps. Coté fête, déception, je n'ai pas su trouver les bonnes infos, apparemment, les animations et stands ne sont prévus que le dimanche !
Du coup, j'ai le jardin pratiquement pour moi toute seule. Je vous fais faire un petit tour ? Je sais que celà fait plusieurs fois que je vous y emmène. J'ai donc essayé de ne pas vous montrer les mêmes choses. Et puis les œuvres qui ponctuent le parc changent assez souvent. Alors, on y va ?
Devant les bâtiments, la broderie est entourée d'iris magnifiques. Il faut être attentif pour se rendre compte de la diversité des espèces employées car elles sont proches les unes des autres.
Passé la porte, le potager nous accueille, avec une intéressante version de paniers à salades.
Le long des murs de la cour, les vignes conduites en petits arbres abritent d'autres iris dans des tons lie-de-vin et ocre. En temps ordinaire je n'en suis pas très fana, mais sous cette forme, je trouve l'accord intéressant.
Les douves sont tondues de frais, les rosiers en fleurs, et une incroyable allée de Véronicastrum encadre un ruban d'allium. Moi qui en ai UN pied dans le massif, çà me laisse baba !
Je traverse rapidement le sous-bois, non sans constater au passage qu'il en faut peu pour l'éclairer : une viorne judicieusement placée, quelques graminées et une rangée d'ails tout blancs. Mais je ne m'attarde pas car les moustiques me trouvent trop comestible, cette année encore.
J'admire les jeux de l'ombre et la lumière et hâte le pas vers l'allée de tilleuls, agrémentés d'un manchon de géraniums vivaces bleus.
Dans le bois, la forêt court toujours, les installations nous invitent tour à tour à jouer, nous poser, écouter, observer.
En retrouvant le pré et sa lumière, je m'aperçois que les paons se promènent librement dans le parc. Celui-ci passera à moins d'un mètre de moi. De larges bandes se rythment autour de trois plantes respectives, graminée, vivace, et bulbeuse différentes pour chaque. Je suis surprise de découvrir que ces fleurs rouges sont des anémones de Caen, utilisées d'une manière inédite, et en grand nombre.
Puisque les visiteurs sont peu nombreux, un des paons en profite pour s'attribuer un banc et poser pour un photographe muni d'un très gros téléobjectif. Le tour du parc se termine, ne reste plus qu'à longer le verger.
J'aimerais arriver à un aussi joli résultat avec mon rosier grimpant dans le cerisier !
Revenue à mon point de départ après cette agréable promenade si tranquille et sereine, je découvrais avec bonheur qu'un exposant était tout de même présent et proposait un joli choix de vivaces. J'eus tout loisir de bavarder avec eux puisque la foule ne se presserait que le lendemain et appris qu'ils exposaient régulièrement à Doullens où j'aimais tant me rendre quand je vivais dans l'Oise. Un petit bout de cette fête était venu jusqu'à moi. J'ai donc fait honneur à leur présence et effectué un petit choix d'une dizaine de plantes toutes plus belles les unes que les autres, et adaptées à mes conditions de culture. Je me suis raisonnée pour ne pas ramener de plantes qui toutes superbes qu'elles soient, auraient certainement souffert de mon sol trop léger, de mon élevage "à la dure".
Sont donc arrivées samedi midi à la maison, deux épimèdes yougianum, un rose et un blanc, un phygelius du Cap jaune, une Hakonoclea dorée (la graminée), une valériane officinale, un poligonatum falcatum (faux sceau de Salomon), une euphorbe characias "silver swann" au feuillage marginé de blanc, un géranium vivace macrorrhyzum "biokovo" rose, et une véronique spicata bleue.
Plantées dimanche après-midi, ces petites merveilles vont à coup sûr embellir mon jardin.
Finalement j'ai bien fait de venir le samedi !
Très bon week-end.