ENFIN,
juin est arrivé, le soleil a fait quelques efforts, et mon jardin a déployé des splendeurs qui me font tourner la tête.
'Sibélius' montre enfin ses premières toutes petites roses et ouvre le bal.
'Lavander dream', 'Domaine de Courson', 'Belle de Crécy', lui emboitent le pas, accompagnés des heuchères, et du berbéris pourpre.
C'est tout un camaïeu de roses qui investit la place.
La toute belle 'Thérèse Bugnet' entre en scène.
'Sibélius' accélère le rythme, soutenu par les aulx et le géranium 'Thurstonianum'. Je l'ai tuteuré cette année, poussée par la météo médiocre, et nous profitons mieux de sa floraison fantasque. La très douce 'Astronomia' arrive.
Si le soleil est un peu plus présent, n'imaginez pas pour autant que le ciel soit tout bleu. La fête peut être gâchée à tout instant.
'Lavander dream' étale un voile rose bleuté au-dessus de ses voisines, 'Belle de Crécy' me ravit par la perfection de ses fleurs, 'Sibélius' poursuit sa montée en puissance, et la première tête du géranium 'Jonhson's blue' apparait.
Portraits croisés : 'Mutabilis chinensis', 'Lavander dream', 'Apollon Moss' au milieu, 'Domaine de courson', 'Belle de Crécy'. Mon jardin embaume.
La pivoine me fait la joie d'une seconde fleur, et le petit épimède blanc tout juste planté dans le pied de la clématite 'Piluu' épanouit quelques adorables corolles. Les arrivantes ont l'air de bien se faire à leur nouvel environnement.
Le géranium phaeum 'Calligrapher' converse allègrement avec l'euphorbe panachée,
la valériane officinale reste tordue et en profite pour s'appuyer nonchalamment sur son voisin que j'aime tant, le phox digitalis,
le géranium macrorrhyzum 'Biokovo' trouvera, je l'espère, le moyen de s'installer dans cet espace près du pied de 'Sibélius', qui lui est entièrement réservé.
Ambiance sous-bois, ombre légère pour le polygonatum falcatum, entre amélanchier et viorne de Bodnant,
la benoite, trop orangée pour figurer au milieu des roses, est passée à l'arrière du massif, où la terre est plus fraiche, et pourrait fort bien s'entendre avec les asters proches.
Quant à l'hackonocléa, elle forme à présent un trio, avec l'oranger du mexique doré que j'ai sorti de la haie dans laquelle il commençait à disparaitre, et le cornouiller doré qui végétait ailleurs.
Le massif des roses n'est pas seul à avoir connu un important développement. La haie ne présente quasiment plus aucune ouverture sur la rue, le pied du cerisier est plus que garni, mon bout de massif "cache-brande" s'est bien étoffé même s'il n'a pas encore la hauteur requise.
Le deutzia s'est transformé en une énorme boule de fleurs, les valérianes sont toujours aussi fidèles au rendez-vous et les sysirinchiums que je craignais de ne pas voir fleurir sont superbes, les sauges au diapason.
'Amber queen' resplendit au-dessus de l'heuchère 'caramel'.
'Neige d'avril' va amplement contribuer à masquer la vue à l'arrière, je dois lui trouver un large et solide support pour le printemps prochain. Autant je supporte mal le mélange du jaune et du rose, autant je raffole des accords de certains jaunes et du blanc, c'est chic, frais, élégant.
Le seringat avait d'ailleurs brillamment ouvert la voie.
Bref, tout allait pour le mieux dans le plus beau des jardins. Je me gavais de cerises, m'enivrais de parfums et de beauté, et le ciel veillait.
Du haut du bouleau voisin sauvagement scalpé, les corbeaux attendaient leur heure. [Hitckock sort de ce blog].
Le suspense durera jusqu'à demain, où vous pourrez découvrir la suite des aventures de mon lopin.
Belle journée.
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