DOUX OCTOBRE
Finalement nous l'avons eu notre été indien, même si octobre a été parfois chahuté. Le jardin en a bien profité.
Au début du mois, malgré les averses de septembre, le jardin est encore frais et pimpant.
L'aster rose clair étincèle.
Charmante surprise, ma petite gaura rose se prend à refleurir.
Devant la maison les asters bleus s'épanchent en une joyeuse pagaille,
et sont au sommet de leur floraison, la lumière plus douce leur rend leur vraie couleur, si difficile à capter.
L'aster blanc qui avait ouvert la saison s'est affalé confortablement sur la lavande, poussé par les averses.
Et voici qu'un nouveau nuage mauve se diffuse au milieu du massif.
Reçu en échange dans un troc des plantes, j'ignore le nom de cet aster mais il a pour moi un charme incomparable, avec la douceur de sa couleur, la petitesse des ses fleurs, leur nombre incroyable. Chaque année j'attends son éclosion avec impatience et assiste au spectacle avec joie. En parlant de troc, allez faire un tour sur le blog d'atelier 86, une idée pour ce week-end.
L'aster rouge, bien que moins prolifique et botanique, apporte un chaleureux contrepoint.
Et celui-ci ! Un mois que je le cherchais en vain, de plus en plus inquiète, quand un matin je découvre une tige entière de fleurs, apparue comme par magie. Comment s'était-elle cachée ? Mystère. En tout cas, je suis ravie que ce charmant 'Lady in black' soit toujours présent au jardin.
Puis, la sauge rose refleurit. Très discrète cet été, elle me fait ce cadeau inattendu et très avisé. Car ses fleurettes se remarquent bien plus en l'absence des roses qu'elle accompagne à la belle saison.
La sauge bleue la rattrape.
Même les verveines font l'effort d'une dernière fleur. Leur longévité est impressionnante.
Au tournant du mois, petit mauve est à la fête, et cordifolius 'Ideal' bien chétif. J'imagine que la grosse poussée des arbustes qui l'entourent l'ont un peu privé de ressources. Un déménagement lui serait peut-être profitable.
Les feuillages sont encore bien présents et peu colorés, l'aster violacé qui avait fleuri le premier dans le massif, fane.
L'aster rouge s'ébouriffe et jette ses derniers feux.
Devant, la vague bleue s'estompe doucement.
Le lilas a parfaitement surmonté sa mise à niveau d'après floraison. J'aimerais travailler sur cet aspect "en nuages" pour conserver un port léger, et des grappes à portée de main. Reste à savoir où de nouvelles branches décideront de percer pour les apprivoiser. En arrière-plan, l'effet de transparence issu de la taille des lauriers, le mois dernier.
Les asters abandonnant la place peu à peu, les arbustes affichent enfin le somptueux camaïeu des couleurs automnales. Profitons en vite car le spectacle sera, très éphémère cette année. Le vent forcit, qui va bientôt jeter au sol toutes ces feuilles.
Autre plaisir éphémère mais si précieux, l'invisible floraison des éléagnus qui chaque fois m'envoûte de leur parfum si subtil.
Se régaler vite de la palette infinie que la nature nous offre.
et la garder en mémoire pour les jours gris qui s'annoncent.
Quand cette fabuleuse lumière nous fera défaut, quand le vent et la pluie, le froid et le gel auront soufflé toutes couleurs au jardin, comme on souffle les chandelles.
Bonne fin de semaine.