ENCORE EN BALADE
Puisque nos promenades semblent vous plaire, je vous propose de me suivre dans des jardins qui étaient encore bien verts et fleuris début juillet.
Reconnaissez-vous ce château ?
Nous sommes à Chaumont-sur-Loire, le 6 juillet.
Le potager est tout pimpant appréciant le soleil qui avait bien fait défaut jusqu'alors. Chouettes tuteurs !
Les murs végétaux ont fait des petits. De beaux bébés.
Dans la clairière contigüe, les sculptures-graines de Didier Rousseau-Navarre.
Nous arrivons aux jardins du festival international. Thème choisi pour l'édition 2016 : jardins du siècle à venir. Sujet sur lequel nous avons intérêt à nous pencher, ne serait-ce qu'au regard de la météo de cette année !
Dans le désordre et pas au complet, car même en huit heures, il n'est pas possible de tout voir, un petit tour d'horizon parfaitement subjectif.
Néo Noé associe, dans le jardin partiellement submergé, hydroponie et phytoépuration. Sans négliger l'esthétique.
Le cinquième rêve nous enferme au coeur d'un ancestral conte amérindien, dans le ventre des baleines, où nous vivons, forcément autonomes, à l'abri de l'océan unique qui a recouvert la terre.
Je reste, dit l'homme, résistant à la submersion (encore !) de son jardin et son habitat. Et improvise depuis son grenier, une vie différente, d'astuces et de récup.
Le soulèvement des graines éclatant dans ce jardin invite à pratiquer de multiples cultures, mêler modes et supports, types de végétaux, observer et imaginer.
Le jardin flottant du songe nous invite à chercher un équilibre entre la dynamique technologique qui épuise les ressources et la préservation des équilibres écologiques. Hydroponie et aéroponie sont mises en oeuvre pour épargner les sols et assurer une luxuriance de cultures.
Humus sapiens sapiens, où comment régénérer un sol rendu infertile par l'agriculture intensive et l'urbanisation.
Le jardin du parfumeur nous propose de comprendre le cheminement, de l'odeur des plantes, à la création, par associations complexes et subtiles, d'un parfum. Carte blanche à Jean-Claude Ellena qui créa pour Hermès Un jardin sur le Nil, Un jardin sur le toit...
Vivre au jardin rêve d'une osmose totale abolissant les frontières entre habitat et nature.
Le champ des possibles nous ouvre des voies d'utilisations écologiques des ressources du jardin pas seulement pour se nourrir, mais aussi vivre, habiter...Tous les matériaux du futur sont dans nos jardins.
Rooftop power plant complète ce panorama des possibilités des jardins qui isolent, réchauffent l'atmosphère ou la rafraichissent, purifient l'air et peuvent même produire de l'énergie.
Puis un jour, nous irons tous au jardin, pour une dernière étreinte naturelle.
Passons dans les Prés du Goualoup où nous attendent jardins pérennes des quatre coins du monde et oeuvres d'art.
Carré et Rond, jardin du paysagiste chinois Yu Kongjiang.
Hualu, Ermitage sur Loire, créé par le spécialiste du jardin chinois Che Bing Chiu.
Le jardin anglais, entre tradition et modernité.
Le jardin coréen, à mi-chemin des jardins chinois et japonais.
Les jardins japonais, créés par les grnads paysagistes Shodo Suzuki et Fumiaki Takano.
Carbon pool, oeuvre de Chris Drury, dialogue avec les cèdres de l'époque de la princesse de Broglie.
Comme les formes végétales de Patrick Dougerthy ou celles en fonte de fer de Vincent Barré dans le parc historique.
Nous avons flâné, regardé, observé, humé, ressenti, réfléchi et l'heure a tourné, il est temps de laisser Chaumont et ses jardins.
Un dernier regard vers la Loire. Puis rentrer rêver d'autre lieux, d'autres jardins.
Je vous souhaite un très beau week-end.