MAI HALLUCINANT
S'achève un mois incroyable au jardin, passé subitement en mode XXXL. Saisi d'une eXtraordinaire frénésie, le jardin de la chineuse, a connu une croissance eXponentielle et nous a fait vivre une véritable eXplosion végétale, laissant la jardinière complètement éberLuée.
Dès la porte, un foisonnement de vie intense nous accueille.
Mention spéciale pour le deutzia de Taïwan arborant une jolie silhouette et offrant une amusante vue plongeante sur ses manchons fleuris,
ainsi que pour ce charmant petit diable de physocarpus pour lequel mon coeur bat la chamade.
Sous nos yeux ébahis, le grand massif déversait des roses par centaines au point que la jardinière surprise par cette ardeur phénoménale ne savait plus à quels tuteurs se vouer.
Sibelius, durement éprouvé par la sécheresse de l'an dernier, est revenu tout fringant.
Le rosier de mes parents s'est lancé dans un vaste plan de conquête auquel je vais devoir rapidement fixer quelques limites.
Même Cuisse de nymphe s'est hâtée de rejoindre le groupe.
Le portillon commence à disparaitre, escamoté par toutes les nouvelles ramures dont se dotent arbustes et rosiers.
En-dessous, on joue des coudes pour faire entendre sa voix.
Est-ce toi Viviane qui m'a dit "il y a du monde, c'est la crise du logement" ?
L'arrière du Grand Massif qui constitue une des rives des "bords de Loire" n'est pas en reste. Qui croirait que la persicaire pourpre notamment ait vu toutes ses extrémités réduites à néant par une vilaine petite gelée tardive ?
Le somptueux iris Midnight Ravelry, a offert pour ses débuts, un show éblouissant. Engloutissant au passage le jeune arbuste voisin.
A proximité, Veilchenblau suit le mouvement plus paisiblement, en grand ainé, occupé par ailleurs à peaufiner de nouvelles lianes.
Autour du cerisier, une foule végétale se presse,
au sein de laquelle, les ancolies se poussent du col pour dominer la situation.
Mais en face, mon joli "Faux-Salet", toujours bel inconnu, ne se laisse pas impressionner.
Devant la maison les tonalités changent, non l'opulence.
Le ciel distribuant tour à tour averses et lumière froide, parfois crue jusqu'au malaise, a sollicité tous les acteurs de la scène dès le début du mois.
Les sysirinchiums encadrent avec attention le tout jeune arbre à neige qui leur offrira dans quelques années un agréable parasol.
Espérons que la jolie Buff Beauty apprenne à relever la tête avant que nous puissions voir ses roses d'en-dessous sans acrobatie !
Une arche plus loin, le westringia qui a traversé l'hiver, le coup de grêle du 8 mai et la traitre dernière gelée sans une égratignure, entreprend de se transfomer en boule azurée sur fond idéalement lumineux, fourni aimablement, tant qu'on ne s'en approche pas, par Thalia remontant. Lequel n'avait alors pas atteint son apogée première.
A côté de la cabane, le cornus kousa Satomi apportait le gai éclat de ses chandelles fleuries fièrement dressées.
En poursuivant notre flânerie le long de l'Allée des Lierres, nous pouvions croiser les premières corolles tendres de Guirlande d'amour,
puis les belles églantines de Francis E. Lester. Moins impétueux, malgré leur jeunesses que leurs camarades, ils assureront encore un acte de la représentation en juin.
Nous voici parvenus au clou du spectacle, sis dans le massif Lune.
Neige d'avril s'est couvert d'une houppelande insensée, clou du défilé, robe de mariée extravagante, qui, aidée de la douce demoiselle d'honneur Marie Pavie, en a fait succomber plus d'un. Une à une accrochées, les roses pures aux pétillantes étamines ont ravi les butineurs de longs jours.
petits achats à la Mansonière à droite, plante offertes par Françoise Gouffault à gauche
Quittant mon paradis quelques jours pour un périple amical et jardinier dans l'Orne, je retrouvai mon jardin embaumant de toutes ses corolles croulant sous les fleurs.
Une toilette s'imposait car nous attendions d'émérites visiteurs-jardiniers qui m'avait fait l'amitié de me proposer de visiter les leurs, une mémorable journée au mitan du mois, en compagnie d'Anny et Patrick Genty (qui ouvre son jardin pour les rendez-vous le week-end prochain) à l'occasion du passage en Poitou de Stéphane Decriem et son épouse.
Le ciel daigna nous réchauffer, mais la lumière retrouvée après quelques jours très maussades, était si vive que je ne vous présente que quelques photos des jardins de nos camarades Chantal,
Le jardin de Chantal : Héliotropes en Scévolles
Les héliotropes en Scévolles
et Viviane.
Le jardin de Viviane
Le jardin de Viviane
Les autres clichés ne rendraient pas honneur à leurs splendides jardins. Celui de Chantal est tout jeune, elle ne jardine que depuis 5 ans et je suis bluffée par tout ce qu'elle a déjà accompli. Celui de Viviane, a la grâce de la maturité et porte les merveilleux fruits de son goût, son talent et les soins conjugués qu'elle et son époux y apportent chaque jour.
Mon petit lopin se devait d'accueillir au mieux nos belles jardinières accompagnées de Marie-Noëlle dont le jardin-parc devient de plus en plus beau, et dont grave lacune, je n'ai pas de photos, ainsi que de Michel, dont je ne connais pas le jardin mais ai déjà eu à plusieurs reprises l'occasion d'apprécier la bonne compagnie. Je leur ai réservé la surprise de la venue de Sylvie et son époux, et les retrouvailles furent joyeuses.
Moi comblée de bonne humeur, gentillesse, gâteaux, bulles, bébés plantes, et même un merveilleux tiroir garni qui a trouvé place dans l'instant.
Encore merci à tous pour votre chaleureuse présence, et à vous qui avez suivi ces tribulations jardinières jusqu'ici pour votre intérêt sympathique.
Je vous ouvre très vite les portes des jardins visités dans l'Orne, il y a tant à admirer.
Très bonne journée à tous et toutes.