JUIN, JARDIN EN PAUSE
Ou peu s'en faut !
Mai avait tant donné, avec une telle générosité et une telle hâte que les végétaux ont marqué le pas et finalement décidé d'un temps de repos.
Toutefois, certains ont bien voulu ou pu continuer à s'exprimer. D'autres qui avaient attendu patiemment leur tour ont fait leur apparition, et le jardin m'a même réservé quelques surprises.
Dans le "Grand Massif", les rosiers cherchent un second souffle. A sa gauche, "No Name" profite d'une légère remontée d'"Ornement des bosquets".
A ses pieds, les fusains s'accrochent à leurs feuilles menacées par des cohortes de minuscules chenilles, la véronique arbustive sort ses fusées, les sauges démarrent en douceur. Les jours suivant verront une belle montée en puissance des floraisons.
Dans "l'Allée des Lierres", l'animation échoit aux feuillages, le rosier "Buff Beauty" refera surface ultérieurement. La pelouse passe en mode paillasson.
Jeux de feuillages également pour le massif du "Cerisier", ne seraient les papillons légers des gauras. Les grands épis du buddleia sèchent, il est temps de les supprimer pour que de nouvelles têtes régalent les butineurs.
Dans "Lune", "Marie Pavié" mijote sa seconde floraison. Clématite, géranium, achillées et hostas patientent gentiment.
Le balcon de la "Chambre des fées" soutient vaillamment la sphaeralcea munroana, dont la tenue est aussi molle que ses corolles sont suaves.
Si l'avant-plan de la "Haie" donne dans le mi-cuit, se cache sous les frondaisons, une surprise délicate. Pour la première fois s'élève au Jardin de la Chineuse, un épi de digitale ! Elévation modeste mais appréciée !
Perchant nettement plus haut, celui-ci, au milieu d'un beau bouquet, ne se pose pas de questions.
Le ciel s'est fait très capricieux, les roulements de tambour de l'orage ont retenti, les craquements déchirant de la foudre raisonné, mais la grêle nous a épargné. Les averses ont été chiches, d'autant plus pour un jardin que la pluie n'avait que peu arrosé depuis le début de l'année.
Chaque bouquet de roses est accueilli comme un petit bonheur dans un air de plus en plus sec et chaud.
La petite faune du jardin apprécie également chaque fleurette disponible.
La huppe et le pic-vert m'ont fait l'honneur d'une halte au jardin.
Ainsi va la vie de mon petit lopin, qui à présent subit l'ardeur de juillet.
Bonne semaine.