ESCAPADE BORDELAISE
Je vous le disais il y a deux jours, nous avons fait un petit tour en Gironde récemment.
Malgré la chaleur, et un charmant petit bout de 9 mois décalé dans ses siestes nous avons pu profiter un peu de la belle girondine et de ses quais.
réaménagés récemment, après les travaux d'installation du tramways, ils offrent aujourd'hui de longs rubans de nature qui font oublier la circulation intense du boulevard.
Les aires de jeux font le plein et le miroir d'eau ne désemplit pas.
L'ancien et le moderne se côtoient sans heurts.
Les graminées apportent charme et douceur.
Les colonnes nous attirent vers la place des Quinconces
Elle doit son nom aux plantations d'arbres effectuées à la suite de la démolition du Château Trompette qui occupait encore cet espace en 1816.
Un monument à la gloire des girondins, né du travail de l'architecte Victor Rich et du statuaire bordelais Dumilâtre, ferme la place (les députés, pas les joueurs de foot !!!)
Surmonté d'une colonne de 43 mètres érigée entre 1894 et 1902, il porte aux nues la Liberté brisant ses chaines.
En dessous, deux bassins.
Le premier célèbre le Triomphe de la République.
Sur le coté droit, vous apercevez, le coq gaulois et des statues représentant la Tribune, l'Eloquence et l'Histoire.
Cette République triomphante s'appuie sur le Travail et la Sécurité.
Ses chevaux abattent le Vice, le Mensonge et l'ignorance,
et protègent ses enfants chéris : Education obligatoire et Service militaire.
Dans le second bassin, nous attend la Concorde.
Elle protège la Fraternité et l'Abondance dont naissent la prospérité du Commerce et de l'Industrie. Sur le flanc de pierre trois femmes symbolisent Bordeaux, la Gironde et la Dordogne
Ces statues, enlevées pendant la seconde guerre mondiale pour récupérer le métal, ont été réinstallées en 1983.
Quelques pas nous amènent vers la Place de la Comédie,
ses bâtiments anciens,
et surtout son Grand Théatre.
Inauguré au terme de sept années de travaux commandés par Louis Armand du Plessis, Cardinal de Richelieu, alors Gouverneur de Guyenne, le bâtiment a été conçu par l'architecte Victor Louis.
La façade, de 47 mètres de long, est ornée de 12 colonnes corinthiennes soutenant 9 muses et 3 déesses imaginées par Berruer.
Les galeries latérales décorées de pilastres encadrent des arcades. Afin de soutenir la voûte plate du péristyle qui accumule sur les deux colonnes d'angles une énorme pression, Victor Louis, eut l'idée d'une armature en fer traversant en diagonale les deux caissons d'angle s'ancrant, d'une part sur les colonnes de l'architrave, d'autre part sur le mur de façade.
Ce superbe hôtel bénéficie d'un emplacement de choix face au grand Théatre.
Qui ne rêverait de passer la nuit sur cette superbe terrasse après avoir pleinement gouté aux charmes de l'Opéra, dans l'exceptionnelle acoustique du Théatre ?
Un petit tour par la rue Sainte-Catherine (trop tard,boutiques fermées, c'est mieux pour le porte-monnaie !!), crochet au milieu de la rue et retour sur le boulevard pour retrouver la Place de la Bourse et sa fontaine des trois grâces.
Il est temps de rentrer.
Bonne soirée.