SAUGES ET PERSICAIRES, août au jardin dela Chineuse
La pelouse transformée en prairie sèche, le soleil régnait en maitre absolu, impitoyable.
Cette ambiance torride cependant réveillait des belles qui semblaient n'attendre que cette montée en puissance pour s'exprimer. Ainsi renaissait le lepechinia salvii,
très vite rejoint par la grande sauge "Amistad". Entrée au jardin depuis 4 ans, sa pousse printanière est toujours attendue avec une certaine fébrillité car la belle craint le froid.
Sa fière constance m'a convaincue d'inviter une de ses consoeurs, de moindre envergure, mais dotée également d'une belle prestance. L'an dernier "Wendy's Wish" a fait une apparition qu'elle renouvelle à présent.
Des jolis tubes roses vif à ceux rose pâle de sa "cousine" "Kisses and Wishes", il n'y a q'un pas que j'ai franchi allègrement cet été.
Ces expansives n'ôtent rien au charme pointilliste des sauges à petites feuilles et petites fleurs qui ont une tendance prononcée à se multiplier au jardin de la Chineuse.
A droite, une sauge non identifiée reçue lors d'un troc, à gauche une "Raspberry Royal" achetée au printemps. Très proches de coloris, elles diffèrent cependant par la couleur des tubes dans lesquels les pétales s'insèrent, la taille et la nuance des feuilles. Le jardin est petit, j'apprécie de pouvoir installer pour un effet semblable, des plantes différentes qui augmentent la diversité que j'essaie d'y entretenir.
Parmi les dernières venues, ces deux sauges rose clair et rose pâle "Barbara", et la "So Cool Pâle Blue", une merveille de bleu, lavande clair, légèrement trahi par la photo, plantée au jardin en même temps que la grande "Kisses and Wishes". Quand je vous dis qu'ici, les grandes ne vont pas sans les petites !
Qui produisent rapidement ces irremplaçables coussins dodus et légers à la fois, démonstration faite par "Heatwave Glimmer".
D'une tranquillité imperturbable, savourant chaque rayon solaire, les sedums aident le jardin et la jardinière à rester zen.
Les petits semis offerts par Maryse trouvent leurs marques.
Les plus grands arrivent doucement au jardin. Je ne sais pourquoi, je les admire toujours chez les autres mais cale au moment d'en acquérir. Le mystère n'est pas encore résolu mais chaque année, un d'entre eux passe les limites de mes réticences et finit par s'installer.
Les petits couvre-sols, par contre, vivent en parfaite autonomie et harmonie, invités à garnir tout ce qu'ils trouvent.
Pendant de longues journées brûlantes, les orages nous ont effleurés sans apporter de soulagement aux feuillages dont certains commençaient à griller sous cette morsure sauvage. Heureusement, le ciel s'est enfin ouvert au mi-temps du mois.
A tel point que nous avons reçu une quantité d'eau tout à fait inusitée qui a généreusement rasséréné les arbustes et vivaces à la peine.
Et convaincu les persicaires qu'elles pouvaient faire montre d'autres atouts que leur feuillage. A ma grande satisfaction, cette famille vaste et variée accepte de pousser dans mon terrain alors que j'étais persuadée qu'elles n'y trouveraient pas leur vie. Les premiers essais sont plus que concluants. Comme le démontrent ces persicaires amplexicaules alba. Ci-dessous, la plus jeune, un an dans "l'allée des lierres".
La même avec un an de plus sur "les bords de Loire", prise d'ampleur tout à fait convaincante !
Arriva ce qui devait arriver : la même en rose.
Puis les adorables filiformes, en rouge et en blanc, que j'aime tant mais sont diaboliques à photographier.
Bien sûr, nous eûmes quelques roses, notamment chez "Bougainville" (à droite) qui tient absolument à égayer ce mois difficile, et "Marie Pavie" (au milieu) qui nous gratifie d'une troisième floraison.
Et de jolies surprises, comme l'entente immédiate de la succisella de Viviane dont le bleu intense (mal rendu une fois encore) épouse à merveille le feuillage des agastaches "Golden Jubilée" reçues de Chantal.
Apparaissent les premières étoiles des asters,
et couleurs dans les feuillages.
L'été bascule, malgré la chaleur, vers son versant automnal.
Que verrons-nous ?
Très bon week-end à tous.