DEFI DU 20 : LETTRE P
Aujourd'hui Patricia nous propose de jouer avec les mots peur et papaye.
Peur, crainte, appréhensions diverses, comme tout le monde je connais, celà participe de l'intime. Mais il y a aussi les peurs collectives nourries d'ignorance et de fantasmes. En ces temps de pandémie, la peur rôde qui veut asservir les populations sous son joug triste et malsain. La peur de l'autre me parait la pire, mais je ne veux pas en parler plus ici.
Reste la papaye, ce joli fruit doré venu du Brésil le plus souvent, même s'il est né au Mexique. Posé sur son nid de paille, souvent encore revêtu de la protection alvéolée que nécessite sa fragilité et la longueur du voyage, il brille sur les étals. Mais, je ne l'ai jamais cuisiné, même pas sûre d'en avoir déjà mangé, n'étant pas très friande de fruits exotiques.
Ceci n'est pas une papaye
A la recherche d'informations et surtout d'une inspiration qui ne vient pas, je suis tombée sur ce joli texte nostalgique : une chanson d'Enzo Enzo.
Mais je dois vous avouer
Qu’à l’heure où je vous parle
Quelque chose a changé
Vous me verriez soucieuse
Ce n’est pas ma nature
Il n’y a plus de chemin
Pour longer la lagune
Encore moins de demain
Allongée sur la dune
Je n’ai pas de rancune
Ce n’est pas ma nature
Adieu, mon île
Où le bonheur coulait tranquille
Adieu, l’éternelle illusion
Noyée sous la mousson
Alors, ainsi soit-il
Sous les étoiles de l’exil
Je n’irai plus cueillir les papayes
C’est pour vous un détail
La barrière de corail
Mais si jamais vous deviez
Mémoire de moi garder
J’étais d’une nature
D’une nature heureuse
Adieu, mon île
Où le bonheur coulait tranquille
Adieu, l’éternelle illusion
Noyée sous la mousson
Alors, ainsi soit-il
Sous les étoiles de la ville
Je n’irai plus cueillir les papayes
Adieu, mon île
Où le bonheur coulait tranquille
La mer a gagné la bataille
Je n’irai plus cueillir les papayes
Les papayes