MON JARDIN POINTILLISTE
Après l'exubérance du mois de mai, et les ébouriffantes floraisons dont les plantes nous ont gratifié, le temps du repos est venue pour beaucoup d'entre elles.
les floraisons se font plus rares, plus éparses et le jardin prend un doux aspect pointilliste.
La graminée, stipe tenuifolia, accompagne avec délicatesse les clochettes de la campanule à feuilles d'alliaire qui semble décidément insensible à la sécheresse. Les lychnis coronaria réhaussent de leur éclat les papillons blancs des gauras.
Pointilliste aussi, la floraison de la campanule des murs qui se déploie tout en légèreté pour dessiner un fond liberty sur lequel le géranium jonhson's blue, et la sauge verticillée ne peuvent qu'être superbement mis en valeur.
Pointillistes encore les petites feuilles pourpres du berbéris et les fleurs blanche de l'heuchéra 'Palace purple', les étoiles du géranium 'thurstonianum', sous les feuilles de la pivoine.
Même la clématite 'Piluu' déroule des guirlandes entières de petites fleurs, amusantes et délicieuses dans leur variété car leurs corolles n'offrent jamais le même nombre de pétales.
Le géranium 'Rozanne' est une pure merveille avec ses pétales bleu marqués de blanc au centre, comme pour mieux faire ressortir son pistil pourpré. L' Hydrangea 'Annabelle' se prépare à installer une floraison nettement plus pleine et vigoureuse, mais pour le moment ses têtes rondes restent dans la note.
La verveine de Buenos aires attire de bien beaux visiteurs, que je n'ai pas tous, hélas, réussi à fixer sur la "pellicule", comme le papillon Paon-de-jour, et dans le lilas, le petit pic-épeiche, sur la terrasse, le troglodyte mignon.
C'est bon signe, je crois, toute cette petite faune qui vient visiter mon jardin.
La seconde partie du mois y voit célebrer de nouvelles alliances.
La clématite et le chèvrefeuille fleurissent de concert pour la première fois, tandis que le géranium 'thurstonianum' se blottit au milieu des épis de la petite stipe.
Et le voilà qui approche aussi l'heuchéra pourpre, il se faufile partout celui-là, mais le fait avec tant de délicatesse que ses voisines n'en pâtissent jamais. "Annabelle" superbement ignorante des ces manoeuvres peaufine et arrondit peu à peu ses belles têtes claires.
Un peu plus loin, le physocarpus pourpre se penche délicatement sur l'épimède. Le rudbeckia rose, quand il fleurira, offre de belles feuilles fraîches, qui côtoient celles toutes neuves, les autres ayant séché, des géranium vivaces "phaeum" et "Elizabeth Ann".
En cette fin de mois, les fleurs se font décidément bien rares, restent les plus vaillantes, campanule à feuilles d'alliaire, encore et toujours, verveine de buenos aires, gaura et l'hortensia Annabelle". Un indéfectible quatuor qui semble résister à tout. Je vous les conseille vivement. Dans mon jardin, la terre est caillouteuse et part "en sable" quand elle est sèche, elle n'est pas très nourrissante, et le soleil tape toute l'après-midi sur ce massif, mais elles tiennent le coup sans problème. Et ne croyez surtout pas que je les arrose tous les jours !
Si les coquelourdes et la clématite se fatiguent, on voit pointer de nouvelles têtes, promesse de quelques fleurs pour juillet comme ce petit ail décoratif à gauche et cet épi de véronicastrum encore tout serré à droite.
Et pour terminer ma petite chronique de juin, ces deux bonheurs que mon jardin me donne : la floraison, qui paraît incroyablement fournie par ces temps de sécheresse, de mon Abélia. Il n'a que deux ans ! Et une des somptueuses églantines du rosier de chine 'Mutabilis' qui a décidé de refleurir tout à coup !
Et chez vous?
Bonne journée !