CHAUMONT-SUR-LOIRE
En attendant le retour des beaux jours, brocantes, visites au soleil...Je vous propose de faire une pause dans la grisaille en m'accompagnant à Chaumont-sur Loire.
Nous sommes en septembre, le ciel est parfois couvert mais la température encore douce.
Vous me suivez ?
Empruntons l'entrée est qui surplombe la Loire,
laissons le château sur notre gauche,
traversons les communs.
Nous touchons au but. Prêtes ? Le thème du festival pour 2012 : jardins des délires, jardins des délices.
Avant d'y aller, juste une petite précision : vous ne verrez pas tout, ni tous les jardins. Rentrée avec 500 photos, je vous en montre une sélection qui est mon regard à moi sur les lieux, simplement.
"Les coulisses d'un festin". Espèces comestibles et fées cuisinières, couleurs, bocaux et recettes, miam !
"Le potager". En fait nous sommes dans la marmite, vapeur d'eau, aromates, quel plat mijote ? Une surprise que je n'ai pas pu photographier (je n'étais pas seule, obtenir des clichés sans visiteurs est parfois compliqué), un portrait façon Arcimboldo que l'on découvre en adoptant un point de vue bien précis.
"Liberté, Egalité, Fraternité". Les nains de jardin revendiquent et nous montrent qu'ils sont des gens en or !
"Un jardin Psyché-Délice". Afin de libérer l'esprit des craintes qui l'empêchent de goûter aux fruits de l'existence.
Idée récup rigolote pour les gros consommateurs de confitures !
"Le cordon bleu". Une gigantesque assiette garnie dont les "amarres" aident courges et autres cucurbitacées à grimper vers les ustensiles de cuisine qui y sont suspendus. Jardin d'Alain Passard et du jury. Le festival des jardins est un concours.
"Le jardin de la Belle au bois dormant". Protégée par des espèces épineuses et inquiétantes, elle y fait d'incroyables rêves.
"D'un monde à l'autre". Avant de parvenir à ce foisonnement,
il faut affronter un monde sombre et humide, qui permet d'apprécier d'autant plus cet éden.
"Locus genii", le génie est partout.
Pour que le génie des lieux s'exprime à loisir, sans être enfermé.
Mon coup de coeur pour la lumière, la douceur des couleurs, la poésie de l'eau figurant sous différentes formes, les plantes que j'aime, la diversité des matériaux associés sans heurts...
Voici le plan dessiné par les créateurs, installé avec les explications à l'entrée du jardin, chaque jardin ayant les siens.
"Orange mécanique". Un zeste géant s'enroule mariant saveurs et couleurs, et nous interpelle sur la culture extensive du fruit, absent du jardin.
"Paradis perdu-Mag Mell", île mythique engloutie à l'ouest de l'Irlande, peut-être, où se trouvent réunis tous les plaisirs.
"Jardin des délires délicieux" pour profiter en toute volupté d'un espace à la fois clos et ouvert, fleuri de roses rouges passionnées, ponctué de pommes à cueillir pour le plaisir.
"Delirium tremens". Porté par les rêves, les substances de certaines plantes, l'imagination s'emballe, le trajet poétique s'enflamme, la raison perd pied.
"Emeraude". Là-haut, une jungle, un jardin inaccessible que nous devons partiellement imaginer, entre rêve et frustration.
"Le jardin des renards rouges". Jardin de l'ambivalence qui attire et repousse comme le renard peut nous être familier, mais n'en reste pas moins sauvage.
"Le calendrier des 7 lunes". 7 lunes comme la durée du festival, au cours duquel une boite s'ouvre chaque semaine pour laisser découvrir son contenu, comme les lunes cachées dans ce jardin ludique.
"Le jardin de la bière". Juste l'orge, l'eau, le houblon, une jarre de levure, et ce petit jardin pourra produire 200 litres de bière. En toute beauté.
"Le jardin bijou". Créé pour l'édition 2011 du festival, par Loulou de La Falaise,
les organisateurs ont désiré le conserver en hommage à la créatrice.
Notre promenade est loin d'être terminée, mais elle a déjà été longue. Je vous propose de nous retrouver pour la suite dans deux ou trois jours.
Belle journée.