CHAUMONT SUITE
Nous avons fait le tour de la plupart des jardins participant au concours du festival.
Certains participent en tant qu'invités et ont "carte verte" comme pour celui-ci.
"En vert". Envers à l'envers, quelle logique, quel équilibre trouver dans ce jardin. Une borne optique permet d'inverser ce que nous voyons. Mais où est la réalité ?
Ou celui-là
"Fruits de l'imagination" conçu par l'école Nationale d'Horticulture d'Angers. Il propose un cheminement philosophique allant de la terre, figurée par les couleurs chaudes, au divin, symbolisé par des nuances douces et fraiches. Dans la main des dieux ?
ou encore
"Toi et Moi, une rencontre" de Nicolas Degennes, directeur artisitique maquillage et couleurs chez Parfums Givenchy,
qui crée un jardin destiné à nous sortir du réél en bousculant nos sens.
J'ai été sidérée par la diversité des propositions, les progressions inscrites au sein de la plupart de ces jardins, prouesses techniques certaines au vu de la taille réduite des parcelles. Pas de plantes extraordinaires, rien qui ne puisse se trouver dans nos jardins, mais des idées et des philosophies qui se croisent, s'affrontent, s'entremèlent pour enrichir notre propre vision du monde et du jardin.
Les jardins du festival, installés comme les feuilles d'un gingko biloba le long d'une branche s'inscrivent dans un espace paysagé.
Là, également, la diversité des espèces, leur traitement, sont sources d'inspiration.
Formes floues ou rigides associées,
organisation des masses, travail des hauteurs, répartition des couleurs,
tout m'intéresse.
Sortis du périmètre immédiat des petits jardins, d'autres espaces se proposent à l'exploration comme
le "Jardin des Carpes", le sentier des fers sauvages ou le vallon des brumes que j'ai renonçé, pour les deux derniers cités, à explorer, le temps étant devenu plus humide à ce moment de la journée.
Les communs sont également mis en valeur de manière très intéressante.
Encore des idées à reprendre, comme le mur de briques au fond de la cour "emballé" de grillage à poules, qui peut ainsi soutenir de beaux rosiers grimpants.
Traversons à nouveau les communs pour nous diriger vers le parc historique.
Prenons les allées extérieures, moins fréquentées en ce début d'après-midi.
Un parcours qui va nous mener au château d'eau du domaine,
et nous permettre de découvrir le "jardin de méditation" d'Erik Borja.
un peu plus loin, le cimetière des chiens du château, et la tombe de Miss Pundgi, qui n'était autre qu'une jeune éléphante, adorée de ses propriétaires.
de retour vers la partie centrale du parc,
nous pouvons admirer les oeuvres d'art plus ou moins pérennes qui le ponctuent au milieu des arbres centenaires.
Comme la promenade sous les arbres de Tadashi Kawamata,
l'arbre aux échelles de François Méchin,
le banc de Pablo Reinoso,
les cabanes de Patrick Dougherty,
les "Toi(t) en perspective et Toi(t) à terre de Reiner Gros.
Le domaine est en effet le premier centre d'Arts et de Nature, voué à la relation de la nature et de la culture, de la création artistique et de l'intervention paysagère, du patrimoine et du contemporain.
Le château, comme les communs, abritent de nombreuses oeuvres d'art.
Un nouveau parc, les Prés du Goualoup, est en cours d'aménagement. Les parcelles dessinées par le paysagiste Louis Benech accueilleront des jardins représentatifs des grandes traditions de jardin dans le monde. Cette année, un premier jardin pérenne chinois s'est installé, soutenu par un jardin "annuel".
Autant de bonnes raisons de revenir sur ces bords de Loire, mettre mes pas dans ceux de Catherine de Médicis, Diane de Poitiers, Germaine de Staël, ou Benjamin Franklin, et faire connaissance avec les artistes les plus actuels au sein d'une nature incroyablement imaginative.
J'espère que la balade vous a plu, j'ai hâte que les beaux jours reviennent !
Très bon week-end.