FESTIVAL D'ASTERS
Juillet maussade, août en demi-teinte, septembre commencé tristement, s'est vite avéré un très beau mois chez nous. Températures douces, quelques averses seulement, drues, efficaces. Résultat, les asters qui commençaient tout juste à fleurir ont incroyablement prospéré.
Divaricatus poursuit sur sa lancée d'août.
L'aster novii-belgii 'Winston Churchill' démarre pour de bon.
Et le petit godet de 'Pink star' planté au printemps prend une drôle d'ampleur. C'était prévu, mais je suis épatée tout de même en le voyant faire.
Sa couleur est aussi celle que j'attendais, un vrai rose doux. Il est difficile d'obtenir leur vraie couleur en les photographiant sous ce soleil encore si chaud l'après-midi.
Ainsi le petit bleu, qui l'est vraiment, mais parait quasiment blanc ici. C'est amusant, il a commencé à fleurir où je ne l'attendais pas, en faufilant une tige au-dessus de divaricatus, toujours là !
'Winston Churchill' est en plein boom.
A son pied, je découvre avec bonheur que les cyclamens sont fidèles au rendez-vous. Pas de doute, l'automne approche même si les après-midi sont radieuses. Les matinées sont fraiches, les soirées bien plus courtes. Mais le reste de la journée, qu'il fait bon en profiter !
En quelques jours 'Pink star' a joliment progressé.
Dans la haie, les petits bleus et mauves n'affichent pas du tout le même gabarit mais sont bien présents.
A côté le petit blanc qui a été l'un des tous premiers à fleurir est encore actif.
D'autres tiges de l'aster bleu fleurissent. Je ne connais pas son nom car on me l'a donné il y a des années dans un troc de plantes. Je l'ai emmené sous forme de boutures en déménageant. Après plus de dix ans et deux jardins, il est toujours fidèle au poste. J'aime ses petites têtes légères, ses tiges souples mais qui se tiennent bien.
Surprise, je crois qu'elle peut concourir pour le prix de la plus courte rose trémière !
Autre surprise, cet aster nouveau venu. J'ai cru, en trouvant la tige, qu'il s'agissait d'un semis du petit bleu, mais cette fleur est complètement différente de celle de tous les autres asters du jardin. Cadeau du vent, des oiseaux ? En tout cas, je prends.
Quelques jours plus tard, 'Pink star' a encore évolué, je suis impressionnée.
Rose frais et vif, corolles plus grandes et fournies l'aster novae-anglia 'Harrington pink' se joint à 'Winston Churchill' et au "petit bleu" dans le massif.
C'est, enfin l'autre nova-angliae du massif, 'Andenken an Alma Pötschke', qui dévoile ses belles marguerites rose foncé, intense.
Dans le coin 'Neige d'avril', cordifolius 'Idéal' est redevenu lui-même. Oublié, l'aster tout chétif qui m'a offert l'an dernier quatre étoiles, en tout et pour tout ! Ses fleurs sont minuscules et je l'aime.
Septembre touche à sa fin et 'Pink star' est en plein show, somptueux.
'Idéal' si vaporeux, ne l'est pas moins.
Planté lui aussi au printemps, l'aster lateriflorus 'Lady in black' ne se laisse pas impressionner par la floribundité de son voisin. S'il démarre plus tard, il n'accuse aucun retard. J'ai vraiment un gros faible pour les toutes petites fleurs.
Son cousin lateriflorus horizontalis me fait aussi complètement craquer. Enfoui dans le pied du rosier 'Domaine de Courson', il tire remarquablement bien son épingle du jeu.
Dernier à fleurir, mais si joli, que je lui pardonne volontiers, l'aster rose-mauve, reçu lui aussi en troc et non-identifié.
J'adore ce brouillard de fleurettes.
Si les asters sont les rois incontestables de ce mois, ils ne sont pas seuls dans le jardin. Vous avez vu les délicieux petits cyclamens.
Cette année, la fête est vraiment réussie car le lespedeza a réussi à se faire entendre.
Je suis dingue de ses grappes de fleurs pourpre violacé.
Le gaura 'Siskiyou pink' offre une seconde floraison plus abondante que la première.
Deux ou trois roses se manifestent, mais très, très peu. Le liriope muscari panaché déploie ses deux premiers épis. Les géraniums 'Rothbury red' et 'Chantilly' refleurissent. Pour 'Rothbury' j'ai pu apprécier ses qualités depuis que j'en ai adopté un l'an dernier. 'Chantilly' lui est une découverte et je suis très satisfaite. Son feuillage est gai, lumineux, les fleurs grandes et délicates à la fois. J'espère qu'il tiendra longtemps dans le jardin.
Côté arbustes, ce sont les abélias qui tiennent le haut du pavé. Le petit panaché blanc près de l'entrée est tout beau dans la lumière. Les éléagnus embaument de toutes leurs fleurs minuscules.
Certaines présences sont plus insolites, comme les primevères, les phloxs nains ou les pompons du loropetalum.
Les asters me ravissent mais je n'ai pas passé tout mon temps à les admirer, même si j'ai suivi de très près leur croissance.
Le mois dernier j'avais préparé les emplacements de plantation des bébés rosiers et essayé de concrétiser sur papier mes envies concernant le bout de massif jaune et or qui doit épaissir l'extrémité gauche de la haie.
Un avant-après, crayonné dans les grandes lignes prenant en compte les plantes attendues et celles qui devront déménager. Les choses à peu près en place dans ma petite tête, j'ai sorti mes outils et suis passée à l'attaque.
J'ai commencé par extirper le cornouiller panaché doré du massif 'Neige d'avril' car il menaçait l'intégrité de ses voisins. Il m'a donné du fil à retordre, mais j'ai gagné. Comme c'est un bel arbuste, pas question de s'en séparer. Oui, l'hortensia 'Annabel' est tout moche il a soif. Rassurez-vous, il a reçu ensuite l'eau qui lui était nécessaire et apprécie de n'être plus à l'étroit.
J'ai replanté le cornus devant le thuya. Je pense que cette concurrence sera à la hauteur de sa vigueur. Il mettra de l'animation au pied de cette colonne si monotone. J'ai enlevé l'oranger du mexique doré, je ne m'habitue décidément pas à sa couleur beaucoup trop vive. Il est en jauge dans un grand pot et sera proposé à un troc des plantes s'il fait l'effort de tenir jusque là. J'ai déplacé le pigamon jaune pour l'installer devant le cornouiller.
A l'extrémité droite de cette extension, j'ai replanté mon hackonoclea, le phygélius du cap qui végétait ailleurs et une des heuchères ocres, trop au sec dans son premier emplacement. La majeure partie des plantes commandées au Jardin du Pic Vert y ont pris place, soit une stipe géante, une scabieuse, géante aussi (céphalaria gigantea), un anthéricum racemosum, un népéta govaniana. Mais la vedette autour de laquelle est organisé ce bout de massif est le bébé 'Ghislaine de Féligonde'.
Bébé 'Ballerina' a, comme prévu pris place au pied du cerisier, devant 'Félicité et Perpétue'. Ce dernier n'est pas remontant, 'Ballerina' si, qui créera l'animation a une période où tout s'éteint dans ce coin. Tout à gauche sur la photo, je l'ai accompagné d'un beau penstemon lie-de-vin dont je ne connais pas le nom, offert par Maman, d'une campanule lactiflora 'Loddon Ann' rose pâle et d'une verbena hastata blanche, toutes deux venant du Jardin du Pic Vert.
Bébé 'Salet' accompagne le grand berbéris pourpre et la pivoine au pied de l'arceau, à l'angle de la maison. Il a lui-même reçu des compagnons. A sa gauche, deux sauges roses sorties du massif 'Neige d'avril' et un grand sédum, à sa droite. J'ai eu l'agréable surprise de trouver de très belles racines à chaque bouture. J'ai hâte de les voir se développer l'an prochain !
Je me suis ensuite penchée sur le cas de mon grand massif. Mis en place il y a cinq ans et demi, j'y ai ajouté, au fil de mes trouvailles, diverses plantes. Les deux dernières années ayant été particulièrement pluvieuses, la plupart se sont beaucoup développées. Certaines au détriment des autres.
Voyez-vous encore le prunus kojo-no-mai sous le berbéris et le géranium ? Et le rosier 'Astronomia' sous un autre géranium ? L'euphorbe petit-cyprès a aussi pris trop d'ampleur et englouti de petites voisines, il est temps de freiner son expansion.
J'ai commencé à remanier le côté droit du massif, quand la pluie m'a arrêtée dans mon élan. Je terminerai dès que possible. Je m'occuperai aussi de l'espace laissé vacant par le cornus panaché. Il me restera un dernier nettoyage général, la taille de la haie devant. Puis je guetterai la baisse des températures pour mettre quelques protections hivernales en place au bon moment.
Mais nous n'en sommes pas encore là, même si l'automne se faufile au jardin. L'Itea, tout petit qu'il soit, est spectaculaire en ce moment, et le rouge monte aux feuilles du géranium 'Rozanne'.
Pendant ce temps là...Certains profitent !
Je vous ai un peu noyé dans les asters et vous êtes peut-être dans le même état si vous avez réussi à me suivre jusque là.
Je vous en remercie et vous souhaite une belle journée.