AVRIL EN ETE
Charmant avril ne pouvait faire moins que doux mars. Et les belles végétales endormies s'éveillaient fraiches, pimpantes, pressées soudain de faire admirer qui sa corolle neuve, qui ses couleurs inédites, qui son port embelli ou ses nouvelles branches. Les massifs semblaient ne plus réussir à contenir tant d'ardeurs, les oiseaux et les butineurs en perdaient la tête...Le printemps lançait ses plus beaux accords premiers, prémices d'une symphonie qui n'attendrait peut-être pas mai pour se jouer.
Dans "Lune", les rosiers qui avaient subi une taille drastique, laissaient leurs petites compagnes profiter du soleil
en attendant leur tour
qui ne tardait pas à venir.
Le revers du massif faisait la part belle aux amatrices d'ombre légère sur lesquelles veillaient les premières roses du massif.
Le "Grand Massif", lui, voyait ses pensionnaires s'emballer.
Mais où est passé le portillon ?
Les tulipes qui s'étaient montré prudentes se sont propulsées sur le devant de la scène qu'elles ont tenu longtemps
avant de laisser place à leurs camarades.
Nous entrions dans le temps des roses.
L'arrière du massif cache le "Petit clos" encore en gestation, cependant déjà agrémenté de jolis semis.
Cet élan vital, hélas, a oublié dans son sillage mon vieux cerisier.
Autour de lui, on s'est activé avec beaucoup d'ardeur à me consoler de cette perte.
Le tout jeune prunus, même, a fleuri tant et plus.
"L'allée des lierres" affiche une opulence inespérée pour une si jeune bordure.
Même entrain généreux vers les "Bords de Loire"
L'idylle amorcée entre la spirée et le noisetier pourpre se confirme.
Promu plus grand arbre du jardin après l'abandon du cerisier, l'arbre de Judée essaye de se montrer à la hauteur.
Devant la maison, l'ambiance dans "la Haie" se fait plus estivale.
Et "L'arceau" se prépare à crouler sous les fleurs, après avoir vu passer les flamboyances du malus d'ornement.
Le banc a retrouvé sa place, moi mon poste d'observation favori d'où je pourrai suivre à loisirs les évolutions prochaines de tout ce joli monde, entre deux balades nez au vent, à l'affût des innombrables parfums du moment.
Belle fin de semaine.