EN-COURS, ENTRE LIVRES ET JARDINS
Les mois se suivent et ne se ressemblent pas. Toutefois il ne s'en est écoulé qu'un seul depuis notre dernier rendez-vous avec les aminautes réunis sous la houlette de Passiflore.
J'ai donc moins de choses à vous raconter que le mois dernier.
Je n'ai pas avancé du tout en matière de bricolage ni de couture.
Par contre les pluies du début de septembre ont nettement amélioré la situation des végétaux, et le temps de la remise en forme du jardin est venu. D'autant que que j'ai pu bénéficier de covoiturages et de présences amicales pour aller aux Botaniques de Chaumont-sur-Loire, puis aux portes ouvertes de la pépinière Plantagenêt.
L'occasion de dénicher quelques pépites et ajouter de la couleur dans les massifs.
le blanc est-il une couleur ? En tout cas cet abélia est doté d'un parfum à tomber et réputé pour être une plante très solide. Donc je mise sur lui.
Du bleu intense avec les graminées, du vermillon avec le petit coussin du berbéris et les fruits innombrables du rosier.
Tendance carmin pour les asters et piquants légèrement bleutés pour l'osmanthe.
Parallèlement aux plantations des petites nouvelles, d'autres ont été déménagées vers des endroits que j'espère mieux leur convenir, un très gros carex fatigué a été divisé et ses éclats replantés, des semis spontanés éclaircis, et la récolte du safran (juste quelques bulbes) a commencé. Des boutures qui ont pu s'étoffer en pots ont été mise en pleine terre.
Je me suis fabriqué une porte de la Lune provisoire avec quelques tubes métalliques et j'ai passé un produit nourrissant sur la terrasse et l'allée en bois.
Enfin, je me suis attaquée à ce chantier qui attendait depuis quelques temps : l'arrachage de la mini-haie de buis autour de l'arceau et leur remplacement par des fusains à petites feuilles rondes.
Je n'avais pas eu le temps de vous parler de mes lectures de l'été, les voici, augmentées de celle du mois en-cours.
Les deux premiers m'ont été offerts par des amies. "Les lendemains" raconte le retour à la vie d'une femme qui a perdu dans un accident sa fille et son époux. Réconfortant mais je n'ai pas fait de lien avec mon propre deuil. "Une langue venue d'ailleurs" est un beau livre qui répond en partie aux questions que je me pose vis-à-vis de ce que l'on ressent quand la vie vous dote de deux mondes et cultures voire plus. L'auteur a écrit cet ouvrage avant "Âme brisée", je l'ai donc lu avant. Cette biographie qui a tout du roman, m'a préparée à apprécier pleinement ce second opus, histoire déchirante d'un enfant japonais qui a assisté, caché, à l'arrestation de son père par la police et ne l'a jamais revu. Adopté, il est élevé en France. La suite vous la lirez, car c'est vraiment un très beau bouquin à côté duquel il ne faut pas passer. J'ai lu "L'été des quatre rois" avec beaucoup de plaisir, une façon si agréable de s'instruire ! C'est brillant, érudit, plein de rebondissements et très évocateur de certaines choses qui se passent en ce moment.
"Plus fort qu'elle" et "Une famille presque normale" sont deux polars bien ficelés et qui tiennent leur suspense jsuqu'au bout. La forme narrative du second peut être un peu lourde parfois, car l'histoire est racontée par chaque personnage et progresse donc assez lentement, mais c'est une jolie prouesse de nous faire vivre les émotions d'une ado, les sentiments des parents...comme si nous étions dans leur esprit. "La muse rouge" est un polar historique qui nous plonge dans l'ambiance politique électrique des années 20. Les héros sont attachants et la vie populaire très bien rendue. Avec Alma j'ai également beaucoup appris de l'histoire de l'île Maurice à la suite des deux protagonistes et quel bonheur l'écriture de Le Clézio !
Franchement déçue par ce "Liseur du 6h27", je n'étais peut-être pas dans les meilleurs dispositions pour l'apprécier mais je ne suis pas du tout entrée dans ce bouquin, laissée de marbre par ce héros sans ressort et sa galerie de relations improbables. L'impression d'une recherche de l'originalité à tout prix faute d'avoir vraiment quelque chose à raconter. "Une chance sur un milliard" m'a été offert par ma soeur. Pas sûre que se retrouver doté d'une maladie potentiellement mortelle fasse le même effet à tout le monde, mais le parti pris une fois accepté, l'ouvrage se lit agréablement. Plus inquiétant est "Ravage" qui entre en résonance avec l'actualité. Le style est daté, l'action implacable et une fois encore Barjavel n'hésite pas à trucider ses héros. L'avenir sous ses auspices n'est pas réjouissant. Ce n'est pas forcément une mauvaise idée de lire ensuite "La fabrique des pandémies". C'est un remarquable travail d'enquête et d'entretiens qui décrypte pour nous nombre d'études croisées et de réflexions on ne peut plus pertinentes de savants qui savent sortir de leur spécialité pour embrasser un point de vue plus large et multiple. Très intéressant et instructif.
J'ai été longue, il est temps d'aller voir chez les camarades ce qu'elles ou ils ont fait depuis le 10 septembre. les liens pour les trouver sont chez Passiflore.
Bonne semaine.