LE DESERT AVANCE...
dans le jardin de la chineuse, cuit par le soleil d'un septembre aussi impitoyable qu'août le fût.
Terminée la si jolie remontée de 'Pierre de Ronsard'.
Les asters aimeraient fleurir, mais il fait si chaud et sec. Même le vent s'en mêle qui rend l'atmosphère plus torride.
Ce sont les plus petites étoiles qui s'y risquent.
Voici la toute première apparition du kalimeris hortensis offert par Maryse. Quelle délicatesse !
Les sedum 'Carmen' sont plus à l'aise.
L'aster divaricatus s'accroche.
Les épis des herbes aux diamants sont bien au rendez-vous, mais trop courts portés pour bien jouer avec le soleil. Je suis déjà si contente de les voir.
Cette curieuse saison chahute le jardin et nous offre des spectacles insolites.
Le petit abélia a pris un coup de soleil mais avec un peu d'aide a réussi à surmonter le choc.
Le lilas craint pour sa survie et produit des feuilles énormes.
Le ciel consent enfin à s'ouvrir ; quelques averses généreuses et répétées viennent tirer le jardin de sa torpeur, et la jardinière de son inertie forcée.
Des fruits se forment.
Dans le pommier 'Prairie fire',
dans les rosiers 'Chinensis mutabilis', 'Apollon moss', 'Ballerina', 'Veilchenblau',
dans l'arbre aux faisans...
Voici qu'enfin renaissent quelques corolles.
un soupçon de liriope muscari,
une pincée de sauge,
un saupoudrage de cyclamens,
un extrait de lespedeza,
un souffle d'hortensia,
une touche de gaura.
D'heureuses surprises se succèdent. Multiplication des épis chez les calamagrostis.
Toutes premières fleurs chez le begonia 'Evansiana', reçu de Maryse aussi,
débuts de l'aster blanc,
et courage des cléomes qui s'efforcent de fleurir tour à tour, bien que nanifiés par la canicule. Sorry Carine !
Abélia confetti sort de son sommeil, enfin !
Les érigerons ont oublié qu'ils avaient fini par avoir trop chaud.
Mes plantes "au bois dormant" s'éveillent tout doucement.
Je retrouve le cératostigma, mais réalise tout à coup que je ne vois pas mon aster horizontalis. Tous les ans il joue à cache-cache, mais cette fois c'est inquiétant.
Un cadeau qui se répète : tes verbascums refleurissent Cécile.
Un peu de couleur pour sortir du camaïeu jaune-vert, c'est appréciable.
Devant l'entrée, on frôlerait même l'opulence. Les butineurs trouvent enfin à s'activer.
Même les feuilles reprennent des couleurs.
De nouvelles raisons de se réjouir pointent le bout de leur nez. Retour des lis,
semis naturels de sauge et cerisier d'ornement,
réapparition des campanules,
résurrection de deux fusains
et d'une anémone du Japon, que je croyais définitivement perdue. Raté pour les élégantes corolles ondulant sous le vent cette année, mais du coup, l'an prochain peut-être ?
Finalement, il s'en est passé des choses ce mois-ci dans un jardin qui paraissait si profondément apathique.
J'ai même récolté quelques panais que nous avons dégustés, en une seule fois. A défaut de quantité, le goût y était, ce n'est pas si mal pour une première culture, en pot qui plus est.
Certaines plantes semblent manquer à l'appel, d'autres affichent une méforme peu encourageante.
Pas question cependant de les considérer déjà comme perdues. Verdict l'an prochain.
Il est temps de préparer le jardin pour les travaux à venir.
Reculer la haie pour retrouver le grillage qui doit être changé. Taille en trois épisodes, depuis l'extérieur,
puis du côté intérieur,
enfin nettoyage du pied des arbustes et récupération de semis naturels de cotonaesters et compagnie.
Suppression du seul laurier isolé hors de la haie. Avant.
Après. Vue sur brande amplifiée...Mais un jour masquée par mes beaux lierres !
Encore en cours, éclaircissement des arbustes du grand massif et "ratiboisage" conséquent du laurier sauce.
Réception et installation des plantes qui seront mises en place après la suppression des haies de lauriers palmes.
Déménagement de tous les objets se trouvant sur l'emprise des futurs travaux.
Démontage de la tomato-mobile, rempotage de semis dispersés dans la pelouse qui n'a pourtant jamais été arrosée.
Si la fraicheur des matins et des soirs ne l'avait pas déjà fait pressentir, un nouveau camaïeu le confirme à présent.
L'automne est là.
Pourvu qu'il soit beau ! Je vous le souhaite, en tout cas.
Bon week-end.