FEVRIER NOUS CONTE FLEURETTE
Comment les arbustes auraient-ils pu résister plus longtemps à la douce caresse du soleil de février ?
Impossible pour eux de ne pas succomber.
Pas plus que pour les euphorbes.
Jusqu'aux fraisiers des bois qui perdaient toute retenue !
Le grand massif multipliait les corolles, les primevères les nuances, dont la tendance cette année versait curieusement dans l'alignement spontané.
La saison ouverte, de plus en plus de jolies têtes se laissaient tenter par l'aventure d'une première fleur.
Et surprise ! Ce semis spontané que je supposais rose ou pourpre, au regard des prunus environnant dont il aurait pu être issu, s'avère on ne peut plus pâle.
Anciennes et fidèles pensionnaires comme petites nouvelles se donnent le mot pour égayer les journées encore un peu courtes.
Sous l'arbre de Judée, les jeunes hellébores de jardins amis se sont donnés le mot pour synchroniser teintes et floraisons,
en affichant tout de même chacun sa personnalité.
Arriva ce qui devait arriver, février reste un mois d'hiver. Commencèrent à sévir, une cohorte rapprochée de tempêtes et de dépressions.
La vieille spirée largement aguerrie poursuivit son épanouissement
et les petits narcisses de la haie firent la pige au soleil pour qu'il revienne.
La spirée double dont les pompons m'évoquent irrésistiblement de minuscules roses se joignait au mouvement.
Les butineurs un peu tôt réveillés trouvaient leur bonheur dans le chèvrefeuille et le romarin d'Australie couverts de corolles. Par contre, si les croqueurs de feuilles et pétales pouvaient calmer leurs premières ardeurs, ils auraient ensuite plus à manger !
Mars débute dans une franche pagaille, ne perdons pas patience, la douceur et le soleil reviendront.
Bonne semaine.